Forrás: Petőfi-Muzeum 1888. 2. szám I. évf.
Jó szórakozást, töprengő, elmélkedő, ösztönző, vigasztaló, megnyugtató perceket kívánok az Irodalom-birodalomban! - Csicsada
2015. ápr. 20.
Petőfi franciául
Orlai Petrich Soma: Petőfi Sándor Debrecenben 1844
H. Fréd. Amiel-től1:
V.2
Au Danube3
O grand fleuve, ton sein est déchiré souvent
Par le soc du navire ou l’épeeron du vent.
Le blessure est profonde et n’est pas dangereuse:
Autres sont les sillons que la passioa creuse!
Dés qu’a cessé l’orage ou passé le bateau
La blessure guérit; tout est bien de nouveau.
Mais quand le coeur de l’homme une fois se déchire,
Rien ne le guérit plus et sa blessure empire.
1) L. Petőfi-Múzeum I. szám, 13. l. jegyz.
2) I-IV. sz. alattit Petőfi-Múzeum I. sz. 13-15. l.
3) Petőfi A Dunán c. költeménye (l. az 1842-diki költemények
közt)
VI.
Si je pouvais pleurer!4
i je pouvais pleurer! La douleur est venue
Et quelque chose en moi s’épouvante et s’émeut.
Que les hommes sont bien les fréres de la nue!
Le nuage devient plus léger dés qu’il pleut.
Moi je ne pleure point, moi des larmes j’ai honte
Et je ne puis souffrir de montrer ma douleur.
Pleurs, coulez en dedans, c’est un puits que mon coeur,
Et ce qui tombe lá, personne ne le compte.
4) L. Elfojtott könnyek c. költ. (az 1845-dikiek közt)
VII.
Ma Tristesse et ma Joie1
O qu’elle est triste ma tristesse!
Mon sein quand je suis triste est l’antre du lion,
Et mon coeur est l’agneau que le fauve dépéce
Lentement et l’oeil plein d’un sinistre rayon.
Buvant le sang, broyant les os, suqant la moelle,
De l’agneau sans défense il a fait son destin
La suffrance a la dent cruelle
De mon coeur tel est le destin.
O qu’elle est joyeuse ma joie!
Ma poitrine est aux jours heureux comme un Eden,
Et mon coeur est la
rose au milieu du jardin.
Le rossignol vainqueur, les papillons de soie
Férent la jeune rose. Un ange avec amour
La cueille, sur son sein la presse, et d’un coup d’aile
Repart, mais repart avec elle
Pour le pays d’oú vient le jour.
1) Búm és örömem c. költ. (az 1845-dikiek
közt)
VIII.
Autrefois2
Oh! si j’avais vécu plus tót, dans ces vieux áges
Oú les preux compagnons d’Arpad vivaient encor,
Et tiraient du fourreau pour voler aux carnages
Le glaive épris du sang, Yacier plus beau que l’or!
Du terrible Léhel défiant la trompette
Mon cri de guerre eút fait retentir les grands bois;
Je crois que dans le ciel la voix de la tempéte,
Le tonnere, eút été moins puissant que ma voix.
Sur un coursier sans mors, ardent comme la trombe,
Provoquant les périls, écrasant les guerriers
J’aurais su conquérir les palmes ou la tombe
Dans l’ aréne de feu des combats meurtriers.
Devant les vanqueurs las, encore souillés de poudre
Mon hymne eút célébré la gloire des héros
Et le dieu de la guerre ayant éteint sa foudre
Nos buveurs eussent fait sonner d’ autres échos.
Enfants dégénérés de cette époque fiére
Nous ne faisons plus rien digne des anciens jours.
Il serait des exploits que je devrais me taire.
Un idiome esclave a des rythmes trop sourds.
2) Mért nem születtem
ezer év előtt c. költ. (az 1844-dikiek közt)
Forrás: Petőfi-Muzeum
1888. 2. szám I. évf.
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